ANI – Le Premier ministre égyptien, Mostafa Madbouli, a visité aujourd'hui la Chambre de Beyrouth et du Mont-Liban à la tête d'une délégation de haut niveau, accompagné du ministre de l'Industrie, Joe Issa Khoury. Ils ont tenu une réunion économique élargie avec les organismes économiques et les représentants du secteur privé libanais, présidée par l'ancien ministre Mohammad Choucair, sous le titre "Perspectives de coopération économique et commerciale entre l'Égypte et le Liban", en présence des membres des organismes, des présidents de syndicats et d'associations économiques, ainsi que des membres de la Chambre de Beyrouth et du Mont-Liban et du Conseil des hommes d'affaires libano-égyptiens.
Le Premier ministre Madbouli a exprimé sa joie d'être présent et de participer à la réunion d'aujourd'hui, qui réunit les présidents des différentes institutions économiques, des chambres de commerce et d'industrie, ainsi que des hommes d'affaires et des investisseurs libanais. Il a souligné l'importance de cette rencontre dans le cadre du souci des deux pays frères, l'Égypte et le Liban, de soutenir leurs relations de coopération dans divers domaines.
Il a remercié les institutions économiques libanaises, la chambre de commerce et d'industrie, ainsi que Choucair pour "l'accueil chaleureux et l'organisation, et pour cette initiative qui reflète la conviction du secteur privé libanais quant à son rôle central dans la reprise économique.
« Il ne fait aucun doute que ma présence à Beyrouth aujourd'hui porte un message clair : l'Égypte considère le Liban non seulement comme un partenaire politique, mais comme un partenaire économique stratégique et central. Nous croyons que les relations entre les pays se construisent et se préservent lorsque le secteur privé joue un rôle actif dans la formation de leur avenir », a-t-il dit.
Il a ajouté que "le Liban traverse aujourd'hui une période délicate, remplie de défis, mais elle comporte également de réelles opportunités pour reconstruire sur des bases plus solides et durables", soulignant que "l'Égypte, qui a connu ces dernières années une expérience de réforme économique complète, comprend l'ampleur des défis auxquels le Liban fait face aujourd'hui et croit que la reprise est possible lorsque la volonté, la vision et un partenariat actif entre l'État et le secteur privé existent."
Dans ce contexte, Madbouli a rappelé "la forte et réussie présence des investissements libanais en Égypte", précisant que "les investisseurs libanais ont constitué au fil des décennies une partie active et dynamique du tissu économique égyptien, contribuant efficacement à divers secteurs vitaux", affirmant que "ces investissements sont une preuve éclatante de la capacité du capital libanais à s'intégrer et à contribuer directement à la croissance du marché égyptien."
Il a précisé que "le renforcement de la coopération économique et commerciale entre l'Égypte et le Liban n'est plus un choix, mais une nécessité mutuelle", soulignant que "l'Égypte dispose d'une base industrielle large et d'une expérience accumulée dans les domaines des infrastructures, de l'énergie et des industries manufacturières, tandis que le Liban bénéficie d'un capital humain distingué et d'un secteur privé dynamique qui lui permet de jouer un rôle central dans le commerce et les services dans la région."
Il a noté que "le volume des échanges commerciaux entre l'Égypte et le Liban, bien qu'en augmentation continue au cours des quatre dernières années, dépassant le seuil d'un milliard de dollars en 2024, reste en deçà du niveau des aspirations et des potentialités disponibles", signalant "l'existence d'une réelle opportunité d'augmenter le volume des échanges commerciaux en éliminant les obstacles administratifs ou en encourageant des partenariats directs entre les entreprises égyptiennes et libanaises, afin d'apporter une valeur ajoutée aux deux parties."
Le Premier ministre égyptien a insisté sur "l'importance particulière de la question de la reconstruction au Liban en cette période, notamment dans le sud libanais, où des besoins urgents se font sentir dans les secteurs des infrastructures, de l'électricité, de l'eau, des routes et des communications", affirmant que "les entreprises égyptiennes, publiques et privées, disposent d'une vaste expérience dans l'exécution de grands projets dans divers domaines et sont prêtes à établir de réels partenariats avec le secteur privé libanais pour contribuer de manière concrète et tangible à tous les efforts nationaux de développement."
« Nous ne parlons pas seulement de l'exportation de services ou de produits, mais d'un partenariat à long terme basé sur le transfert de compétences, la formation des ressources humaines, les investissements conjoints et l'utilisation du financement arabe et international disponible pour des projets de reconstruction et de développement durable. Nous attachons également une importance particulière à la coopération dans le secteur de l'énergie, que ce soit par le soutien à des projets d'électricité traditionnels ou par l'expansion des énergies nouvelles et renouvelables. L'Égypte a une grande expertise dans ce domaine qui peut être mise à profit, allégeant ainsi les charges pesant sur l'État et les citoyens et soutenant la stabilité économique », a-t-il expliqué.
Il a précisé que "le succès de tout parcours économique nécessite un environnement commercial stable, un cadre réglementaire clair et une confiance mutuelle entre l'État et le secteur privé", saluant "le rôle joué par les institutions économiques libanaises dans la défense des intérêts du secteur privé et dans la promotion des réformes qui garantissent la durabilité de l'économie libanaise."
Il a réaffirmé que "le gouvernement égyptien est ouvert à travailler avec les hommes d'affaires et les investisseurs ainsi qu'avec le gouvernement libanais pour activer des mécanismes de coopération pratiques, que ce soit par le biais de comités communs, de forums d'affaires ou de plateformes permanentes pour la communication entre les investisseurs, afin d'assurer la transition des bonnes intentions vers des projets concrets."
Il a renouvelé l'engagement de son pays à "rester aux côtés du Liban, État et peuple, dans son chemin vers la reprise et la stabilité".
Et de conclure : « Nous croyons que le secteur privé est le véritable moteur de la croissance, et que la coopération égypto-libanaise, si elle est bien exploitée, peut constituer un modèle réussi d'intégration économique arabe. Nous espérons des discussions fructueuses qui traduisent cette rencontre en étapes concrètes bénéficiant aux deux pays et aux deux peuples frères ».
